Spectacle vivant
- latetearire
- Aug 18, 2021
- 2 min read
Updated: Dec 21, 2021
Ecrire, c’est vraiment quelque chose
Que de travail pour pondre sa prose
Des heures passées devant un écran
Des heures que l’on pourrait passer autrement
A lire, à se promener, voir des gens
Non, non, écrire est un défi exigeant
La priorité est de coucher ces mots
Qui perturbent tant notre cerveau
Allez, une pensée pour le pauvre auteur
Qui se met chaque jour au labeur
Toujours effaré par le temps qu’il passe
A transmettre ce qui le tracasse
Jouer la comédie, non mais quel boulot
Des heures à répéter chez soi tout haut
Des journées à s’entendre déclamer
Alors que l’on pourrait aussi s’amuser
Voir des gens, se divertir, se promener
Non, non, un texte doit être maîtrisé
Qui veut se retrouver devant un public
En proie à un gros trou pathétique ?
Allez, une pensée pour le pauvre comédien
Qui y met tous les jours tellement du sien
Passe sa vie au service de l’imaginaire
Dédie ses nuits à ce qui est si éphémère
Etre spectateur, ah, en voilà une sacrée joie
Que d’organisation pour pouvoir être là
Une heure parfois dans un métro bondé
Du temps précieux que l’on pourrait passer
A lire, à se promener, à converser
Non, non, ce soir, le théâtre est la priorité
Déguster des mots choisis par un tiers
Que l’on chouchoutera une vie entière
Allez, une pensée pour le pauvre spectateur
Qui vient de n’entendre que des horreurs
Pipi, caca et autres grossièretés
Et rentre chez lui plutôt dépité
Ah là là, pauvres nous, pauvres passionnés !
Fous que nous sommes à tant nous exciter !
Rejets, déceptions sont notre lot quotidien
Et pourtant on s’y remet le lendemain
Au lieu de lire, se balader, voir des gens
On continue à y croire, à répondre présent
Bûchant chacun à notre manière
Pour que le spectacle vivant prospère
Allez, une pensée pour les fous de cet art
Cette communauté du théâtre si bizarre
Une clique de zinzins redoublant d’efforts
Pour qu’un rideau rouge se lève encore